Pouvez-vous nous rappeler les grands principes du projet Aerowork ?
Il s’agit d’une plateforme digitale de recrutement sans CV ni présélection. Le candidat se connecte sur www.aerowork.fr, il reçoit ensuite un lien, clique et répond à un test de personnalité de vingt questions qui permet d’évaluer son « savoir être » et ses principaux atouts. À l’issue du questionnaire, l’algorithme va déterminer le profil du candidat, par exemple s’il est plutôt leader, s’il est prévenant, empathique, s’il a l’esprit analytique, le sens du relationnel, de la discipline, et va l’orienter vers des métiers qui lui correspondent. Cela permet ainsi au candidat de postuler en un seul clic à toutes les entreprises qui proposent des offres sur le métier choisi. Les entreprises, elles, s’engagent à lui répondre dans les 72h.
Quel bilan dressez-vous après ces quelques mois d’existence ? quelle est la part de recrutement sur nos communes d’emprise ?
Depuis le lancement de la plateforme en septembre dernier, 819 candidats se sont connectés, ont répondu au questionnaire de personnalité, et ont postulé à un ou plusieurs métiers. À date, 178 candidats ont eu une réponse positive, parmi lesquels 93 ont été recrutés, 34 sont en formation avec promesse d’embauche et 51 ont été intégrés dans le vivier, et 191 candidats sont encore en parcours de recrutement. D’autre part, plusieurs candidats ayant reçu une réponse négative sont actuellement accompagnés par les Services publics de l’emploi (Pôle emploi, missions locales, …) pour améliorer leur employabilité et lever les freins à l’embauche. Aujourd’hui il est très important de noter que 80 % des candidats résident dans nos territoires d’emprise (77, 91, 93, 94, 95).
80 %
des candidats aerowork résident dans les territoires d'emprise des aéroports franciliens
Quelles sont les ambitions 2023 et les prochaines étapes ?
Notre objectif est d’attirer encore plus de candidats. Nous espérons 6 000 candidats en 2023 grâce au lancement d’une campagne de communication qui sera déployée très prochainement sur les réseaux sociaux : TikTok, Instagram, Snapchat qui sont des réseaux plébiscités par les jeunes afin de promouvoir les métiers de l’aéroportuaire. D’autres entreprises de la restauration, de l’hôtellerie et du commerce ont exprimé leur souhait de rejoindre Aerowork. Des organismes de formation devraient aussi rejoindre la démarche, ainsi les candidats volontaires pourront directement commencer une formation. Nous allons également poursuivre le maillage territorial en présentant la démarche aux collectivités locales afin de nouer des partenariats. Des représentants des directions des ressources humaines de plusieurs entreprises membres étaient par ailleurs présents sur le stand du Groupe ADP lors du Salon des formations et des métiers aéronautiques qui s’est tenu début février à Paris-Le Bourget, et ont présenté Aerowork. La démarche a aussi été présentée le 2 février dernier aux entreprises de la communauté cargo réunies au Forum Cargo à la Maison de l’environnement et du développement durable de Paris-Charles de Gaulle. Nous aimerions que tous les salariés du groupe contribuent à la promotion de la plateforme Aerowork auprès de leur entourage, famille, et amis.
2 300
emplois disponibles sur la plateforme de Paris-Charles de Gaulle
La Police Aux Frontières recrute aussi sur Aerowork ?
Oui, en effet la Direction Centrale de la Police Aux Frontières (DCPAF) a rejoint la démarche Aerowork en tout début d’année et aujourd’hui plusieurs centaines de postes d’Assistant(e)s Contrôle Frontière, en CDD de trois ans, à Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly, sont disponibles sur la plateforme. Il s’agit en fait d’un dispositif souhaité par la DCPAF qui a décidé de déroger un peu aux règles de recrutement traditionnelles, qui porte en principe plutôt sur des fonctionnaires, vers des recrutements de contractuels. Ces derniers seront positionnés dans les aubettes, en doublon avec les agents PAF traditionnels, pour amorcer le travail de contrôle documentaire dans le but de réduire les temps d’attente.