Pierre Andribet a passé les 42 ans de sa carrière dans le domaine du contrôle du trafic aérien, une carrière passée successivement chez les 3 acteurs clés de ce domaine.
Après un début de carrière à la Direction générale de l’aviation civile dans l’équipe de mise en place de la nouvelle génération de systèmes informatique pour le contrôle du trafic aérien, il a basculé chez THOMSON CSF (devenu THALES) comme responsable du produit centre de contrôle, puis chez EUROCONTROL, l’organisation intergouvernementale Européenne sur l’Air Trafic Management .
• à Bruxelles pendant 2 ans, avec entre autres la conduite du projet CEATS tentative de développement d’un centre multinational en Europe Centrale ,
• à Bretigny pndant 20 ans, en qualité de responsable du centre expérimental, avec entre autres activités la plus grosse contribution à SESAR : le plus important programme de recherche Européen dans le domaine.
Pierre ANDRIBET est membre de l’académie de l’air et de l’espace depuis 2017 et à ce titre participe à des groupes de réflexion sur l’avenir de l’aviation.
Il est est diplômé de l’Ecole Polytechnique de Paris et de l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile (ENAC) de Toulouse.
Le contrôle du trafic aérien, un enjeu Européen
Le grand public ne connait le contrôle du trafic aérien que lors de ses dysfonctionnements heureusement rares (grèves, pannes de système, retards dus à la saturation de l’espace…).
La première cause de cette méconnaissance est sûrement le manque de communication des acteurs du domaine.
Il est vrai que ce système essentiel au fonctionnement du transport aérien est certainement moins simple que l’on ne pourrait le croire, mais il est tout aussi vrai qu’il est moins complexe que ce que les experts du domaine aimeraient bien le faire croire.
La présentation s’efforcera d’expliquer de manière simple le fonctionnement de ce système du niveau le plus local (les aéroports) jusqu’au niveau Européen.
Seront aussi abordés les défis auxquels il doit faire face, la sécurité qui vient toujours en première priorité et qui constitue l’ADN du domaine, mais aussi la performance du système vis-à-vis des attentes de ses premiers clients que sont les compagnies aériennes, et bien sûr les nouveaux défis que sont l’environnement et la résilience face à des crises comme celle de la COVID19.
La présentation se conclura par une réflexion sur le paradoxe d’un système qui par essence se doit d’être envisagé au moins à l’échelle Européenne, et qui malgré de nombreuses tentatives n’a jamais pu arriver à une intégration Européenne réellement efficace.