Dans le cadre de ses relations territoriales, la Maison de l’Environnement de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle a le plaisir d’accueillir l’exposition photos des Cadettes de Bobigny, mettant en valeur à la fois les acteurs culturels territoriaux et l’univers sportif féminin.
“Je suis arrivée à l’AC Bobigny 93* en mars 2020 avec le projet de prendre en photo des jeunes joueuses de rugby, autour de
réflexions initialement sur le genre. Au fil de ce projet, est née une autre idée, surtout une autre envie, motivée par ce qui se dégageait
du groupe de cadettes, pleines de vie et remplies d’une énergie très communicative : dresser un portrait à la hauteur de ce qu’elles m’inspiraient, à la mode des peintres du XIXe et plus particulièrement d’Ingres, dont un portrait, celui de Mademoiselle Caroline Rivière, me ramenait étrangement aux cadettes. Cette réflexion s’est accompagnée d’un documentaire et a débouché sur une série de portraits utilisant en toile de fond la ville de Bobigny et son club. » explique Marie Liesse, photographe de l’exposition.
Marie Liesse ajoute : « Lors de la saison 2022-2023, j’ai photographié les jeunes joueuses du club de l’AC Bobigny à l’aide d’un Hasselblad, un appareil argentique moyen format que j’associe à la pellicule photo Kodak Portra 400 au contraste très délicat. Leur texture, avec un grain et une couleur que j’utilise souvent en photographie, crée un cocon rassurant. Je les ai photographiées lors des entraînements, lors des matchs qui apportent des victoires et des défaites, en préparation dans les vestiaires, lors d’échanges entre copines. J’ai photographié des visages concentrés, heureux ou déçus, des corps en mouvement dans des mêlées et des plaquages. Les coachs qui les soutiennent, les échanges entre copines. J’ai voulu savoir si le rugby les avait aidées à se construire, à se découvrir et à découvrir d’autres horizons. Leurs réponses accompagnent l’exposition.”
“Le regard que porte, depuis plusieurs années, Marie Liesse sur les “ Cadettes de Bobigny”, a séduit la Ville de Bobigny qui a décidé de l’accompagner dans le cadre d’une résidence de deux années. Cette nouvelle exposition est une belle occasion de découvrir son travail, à la fois témoignage sur la jeunesse balbynienne et oeuvre photographique et cinématographique à part entière.”
Directeur de l’action culturelle et artistique
