La sécurité des conducteurs vaut bien un quart d’heure de délai… Si, jusqu’à la mi-juillet 2023, les usagers de l’A106 et de la RN7 (direction Paris) doivent faire un court détour à l’approche d’Orly, c’est pour la bonne cause : les ponts qui les surplombent n’avaient pas connu de retouche sécuritaire depuis 1958. Ils font partie du lot de rénovations en cours sur les aéroports parisiens, avec une triple visée : efficacité, sécurité, retombées environnementales limitées, voire positives.
Une remise aux normes s’imposait, dans le respect des règles européennes (conformité et sécurité aéroportuaire). Pas loin de deux ans de préparation auront été nécessaires en amont, pour pouvoir garantir la poursuite de l’activité et limiter au maximum la gêne pour les usagers et riverains des sites. Si Paris-Charles de Gaulle a déjà finalisé son lifting à l’été 2022, l’aéroport de Paris-Orly vit actuellement la remise en état de ses pistes, dans un effort supplémentaire de respect de l’Objectif Carbone 2030.
Aviation et réchauffement climatique : intégrer l’urgence écologique
Le secteur aéroportuaire tout comme le secteur de l'aviation dans sa globalité est aujourd'hui considéré comme l'un des principaux acteurs du réchauffement climatique. Le groupe travaille en ce sens pour innover en matière de décarbonation conjointement au secteur de l'aviation.
responsable projet au sein de Paris-Orly (Groupe ADP)
C’est l’un des enjeux des chantiers en cours depuis 2019 sur les deux sites. Biocarburant B100 pour certains poids lourds, 70% de recyclage des déchets, recyclage de 20% des granulats issus des pistes démolies pour les réintégrer dans les nouveaux sols, bétons produits sur place pour réduire la dépense carbone et désencombrer les voies routières à proximité… Le chantier de rénovation de la piste 1 de Paris-Charles de Gaulle (et voies de circulation des avions D4, Q4, Q6) a mis l’accent sur des processus opérationnels plus vertueux, à chaque étape.
À Paris-Orly, le projet va plus loin encore. Les travaux de la piste 2, qui prendront fin en 2024, sont programmés, orientés et suivis par le logiciel SEVE (Système d’Évaluation des Variantes Environnementales). Le système comptabilise toutes les émissions de CO2 du chantier, pour répartir bonus et malus aux entreprises responsables. Outre un ajout d’éclairage LEDs moins gourmand en énergie (et la remise en état partielle de la structure de la piste), les travaux intègrent aussi la démolition et revégétalisation des anciennes voies de circulation inutilisées.
Quand l’horizon des JO 2024 connecte les territoires riverains
Au-delà des engagements sécuritaires et environnementaux, il était aussi urgent de moderniser les pistes dans une logique d’accueil optimal des usagers.
Un aéroport est le principal point d'entrée d'un pays et donc une vitrine du savoir-faire français.
À cette exigence d’excellence s’ajoute l’actualité brûlante des Jeux Olympiques de Paris 2024, pour laquelle le Groupe ADP devra répondre à un pic de passagers, visiteurs comme athlètes.
Une modernisation qui permettra aussi de mieux intégrer ces deux pôles au cœur de leurs problématiques régionales respectives. Avec, à l’horizon 2024, la connexion de 8 nouvelles lignes de transports publics, qui viendront tisser de nouveaux liens durables entre Paris et son réseau francilien.