L’enjeu est majeur, car pour arriver au zéro phyto, il faut ménager l’ensemble de la biodiversité qui comprend les espèces végétales, les insectes, les animaux et les oiseaux, qui peuvent être néfastes à l’activité aéronautique.
nous testons actuellement deux procédés au niveau des pieds de clôtures périmétriques et des pieds de poteaux aéronautiques
Savez-vous comment faire pour arriver au zéro phyto ?
Patrick Barros, en charge des espaces verts à Paris-Le Bourget : « Parmi les nombreuses initiatives que nous entreprenons, nous testons actuellement deux procédés au niveau des pieds de clôtures périmétriques et des pieds de poteaux aéronautiques, très difficiles à entretenir, car la végétation grimpe parfois jusqu’à 60 centimètres de hauteur, entraînant un manque de visibilité ». Le premier procédé employé par les équipes est une substance qui s’appelle le « perméo », composée de copeaux de bois agglomérés avec un liant. L’eau peut s’infiltrer, mais cela empêche toute végétation de pousser, ne pollue pas et permet de faucher et de tondre à une certaine distance des clôtures. L’autre procédé consiste à végétaliser les surfaces avec un mélange spécifique à faible pousse, le « sédum », une plante grasse, très dense, qui a tendance à étouffer les autres plantes. Ces deux techniques permettent d’assurer une perméabilité des sols, de répondre aux exigences de sécurité concernant la visibilité des zones concernées, et d’éviter l’usage de produits phytosanitaires. « A présent que la phase de test a donné satisfaction, nous allons étendre les périmètres en choisissant la meilleure option pour chaque typologie de zone » conclut Patrick Barros.