Avion Corsair devant les terminaux de Paris-Orly
Comme toute infrastructure, l’aéroport Paris-Orly a un cycle d’entretien permanent et obligatoire de ses équipements nécessitant, chaque année, des interventions d’importance variable.
Pour répondre à ses obligations de maintenance qui permettent de garantir la sécurité des opérations aériennes et de mise en conformité aux normes européennes, le Groupe ADP a engagé en mai 2022 la rénovation du taxiway Whisky 43 jouxtant la piste 06-24 appelée plus couramment piste 4.
Photo planimétrique de la plateforme avec la piste 4
Le taxiway W43 nécessite des travaux pour assurer le déroulement des opérations en toute sécurité.
Localisation et utilité du taxiway whisky 43
Qu’est-ce qu’un taxiway ?
Ce chemin de roulement est une voie délimitée et aménagée pour le déplacement des avions entre la piste et les points de stationnement.
W43 ou Whisky 43 est la dénomination d’un taxiway directement raccordé à la piste 4 (06-24) de l’aéroport Paris-Orly. Ce taxiway est important pour les opérations de l’aéroport car c’est une voie de dégagement à grande vitesse de la piste 06/24 utilisée intensément à l’atterrissage face à l’Est.
1. Pourquoi y-a-t-il à nouveau des travaux à l’aéroport Paris-Orly ?
- Pour répondre à ses obligations de maintenance, l’aéroport Paris-Orly, comme
toute infrastructure, a un cycle d’entretien permanent et obligatoire de ses
équipements nécessitant, chaque année, des interventions d’importance variable. - Il s’agit d’un chantier sur une voie d’accès très dégradée à la piste 06/24 (piste 4) et
dont la réfection est indispensable pour des raisons de sécurité des opérations
aériennes. - Ce taxiway est important pour les opérations de l’aéroport car c’est une voie de
dégagement à grande vitesse de la piste 06/24 très utilisée à l’atterrissage face à
l’Est.
2. Pourquoi faire ces travaux en mai et pas durant les périodes d’hiver ?
- La nature des travaux réalisés nécessite de bonnes conditions météorologiques.
- Les travaux ont été positionnés en mai, après les vacances de Pâques et pas en
été qui ne connait dorénavant plus un creux de trafic. La structure du trafic a
changé à l’occasion de la crise sanitaire : il est composé de plus de passagers loisirs
et de moins de passagers business.
3. Ne pouviez-vous pas reporter ces travaux, ou les étaler sur plusieurs années, pour limiter
les nuisances sur les riverains ?
- Pour des questions de sécurité, la réalisation de ces travaux est devenue urgente
et ne pouvait être ni décalée ni fractionnée.
4. N’était-il pas possible de réduire la durée totale des travaux ?
- La voie de sortie de la piste 06/24 est très dégradée (multiple remontée de fissures).
- C’est un chantier d’envergure sur 14 000m² de chaussée et 80cm de profondeur.
- Une reprise nécessaire du drainage, du balisage et de la bande nivelée.
- Après de nombreuses études, la durée des travaux nécessitant la fermeture de la
piste 4 a pu être ramenée à 20 jours – la programmation initiale prévoyait 6 semaines
de fermeture de la piste 06/24. - Cette durée minimale n’a pu être rendue possible que grâce au recours au travail
de nuit. Le travail de nuit n’aura aucun impact sur la qualité de vie des riverains.
Questions fréquentes relatives à l’environnement
1. Que fait globalement le secteur aérien pour réduire son impact environnemental ?
- L’ensemble des acteurs du secteur aérien travaille ainsi aujourd’hui à la déclinaison
à l’échelle européenne de la feuille de route Destination 2050, qui vise à une
aviation zéro carbone en 2050. - Les aéroports français sont impliqués dans une démarche volontaire de réduction
de leurs émissions de CO2, via le programme Airport Carbon Accreditation (ACA),
dont l’objectif est de parvenir à la neutralité carbone.
Pour réduire son empreinte environnementale, le secteur aérien s’appuie
globalement sur les leviers suivants :
- le développement des carburants aéronautiques durables ;
- l’amélioration de la performance environnementale des avions, avec un effort
inédit de recherche et d’innovation portant simultanément sur les appareils, les
sources d’énergie employées et les opérations, dans une logique de rupture
technologique ; - des investissements massifs dans le renouvellement des flottes
N.B : à Paris-Orly plus particulièrement, Corsair International a remplacé ses
B747-400 par des Airbus A330-900Neo de dernière génération, Air Caraïbes et
French Bee opèrent un nombre croissant d’Airbus A350 tandis que le Groupe Air
France introduira prochainement des Airbus A220 qui diminueront l’impact
sonore de 50 % ! - des procédures opérationnelles conduisant à réduire la consommation de
carburant et l’impact acoustique (optimisation des trajectoires, par exemple) ; - l’optimisation des infrastructures et de la chaîne de traitement de l’avion au sol ;
- des investissements en matière d’efficacité énergétique, d’utilisation de sources
d’énergie durables (telles que la géothermie à Paris-Orly), et de captage et
stockage du CO2 au sol, au niveau aéroportuaire - à Paris-Orly plus particulièrement, Corsair International a remplacé ses
B747-400 par des Airbus A330-900Neo de dernière génération, Air Caraïbes et
French Bee opèrent un nombre croissant d’Airbus A350 tandis que le Groupe Air
France introduira prochainement des Airbus A220 qui diminueront l’impact
sonore de 50 % !
2. Quels sont les grands projets à venir pour décarboner l’aviation ?
- Pour l’aviation générale et les petits appareils : l’objectif est de développer un avion
hybride/électrique, la classe d’appareils permettant d’utiliser des batteries sans que
leur masse ne devienne prohibitive. - Pour les court-moyen courriers et l’avion régional : un avion Zéro-émission, qui
correspond à l’ambition annoncée par Airbus en septembre 2020 de parvenir d’ici
à 2035 à l’entrée en scène des premiers avions décarbonés, selon trois concepts
d’avions, de 100 à 200 passagers, et pour un rayon d’action de 1 500 à 4 000 km.
Ces nouveaux concepts s’appuient sur l’hydrogène comme source primaire
d’énergie, l’hydrogène vert (produit à partir d’énergies décarbonées) apparaissant
comme l’une des solutions les plus prometteuses pour atteindre l’objectif de la
neutralité carbone pour l’aéronautique. - Pour les longs courriers : la stratégie actuelle consiste à développer un avion ultra
sobre (technologies similaires à celles développées pour le court-moyen) et à
promouvoir l’incorporation de carburants aéronautiques durables.
3. De quelles façons le Groupe ADP s’engage-t-il de son côté en faveur de l’environnement ?
- Avec sa politique Environnementale et Énergétique, le Groupe ADP s’engage sur
six thématiques environnementales : Energie, Air et Emissions, Eau, Déchets,
Biodiversité et Aménagement et constructions durables. - Des engagements et objectifs chiffrés, publics, sont définis permettant de mesurer
l’impact des actions entreprises en faveur de l’environnement. - A Paris-Orly, de nombreux atouts existent déjà avec notamment :
- Pour l’eau : un système de traitement des eaux pluviales (STEP) innovant a été
mis en fonctionnement depuis plus de 20 ans, qui repose notamment sur un
bassin biologique et un marais filtrant, permettant de recycler les produits
hivernaux utilisés côté pistes. - Pour l’énergie : un puits de géothermie fonctionne depuis 10 ans à Paris-Orly
pour apporter un tiers de la chaleur nécessaire au fonctionnement de la
plateforme. Ses performances seront encore optimisées au cours des
prochaines années grâce à deux pompes à chaleur. Par ailleurs, la création
d’une nouvelle sous-station permet d’utiliser la « chaleur fatale » de l’incinérateur
de la RIVED (utilisation de la chaleur issue d’une activité économique
antérieure). - Pour la biodiversité : l’aéroport a reçu en novembre 2021 le label aérobio
décerné par l’association Aéro Biodiversité. - Dès 2015, Paris-Orly a été très avant-gardiste en appliquant une politique « Zéro
Phyto » préservant et accompagnant le développement d’une biodiversité
animale et végétale extraordinaire. De nombreuses espèces disparues d’Ile-de-
France ont ainsi trouvé refuge et s’épanouissent désormais sur ses prairies
aéronautiques. Des projets de désartificialisation permettront d’accroître
encore la surface de nos prairies aéronautiques au cours des prochaines
années.
- Pour l’eau : un système de traitement des eaux pluviales (STEP) innovant a été
- Le Groupe ADP s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2030.
- Par ailleurs, de nombreuses initiatives sont en cours pour diminuer le bruit :
- accélération de la mise en œuvre de procédures de navigation aérienne de
moindre bruit (dites « descentes continues »); - interdiction des avions les plus bruyants sur les horaires de fin de soirée et de nuit;
- travail avec les compagnies aériennes pour l’amélioration de la ponctualité des
vols et la réduction de la vitesse en approche.
- accélération de la mise en œuvre de procédures de navigation aérienne de