Précisions suite à la crise du Covid-19
Cet entretien a été rédigé en février 2020, juste avant la crise sanitaire du Covid-19. Au moment où nous publions, en juin 2020, les agences Pôle emploi ont réouvert, uniquement sur rendez-vous. Les équipes mobilisées sont réduites, mais maintiennent leur service auprès des demandeurs d’emplois et des entreprises. Les recrutements reprennent dans des secteurs comme la logistique ou le luxe. En revanche, il y a actuellement moins de demandes pour les postes peu qualifiés.
Quels métiers recrutent autour de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle ?
De nombreux postes très peu qualifiés sont proposés, préparation de plateaux repas ou nettoyage d’avion par exemple. Nous avons également des offres d’emploi demandant des niveaux de qualification plus élevés pour des métiers tels que mécanicien, agent de maintenance avion, ou encore pour les métiers du luxe, qui exigent des compétences dans la vente ou dans les langues.
Il y a aussi des postes, comme celui d’agent de sureté aéroportuaire, impliquant des critères particuliers comme la nationalité européenne et un casier judiciaire vierge. De manière générale, tous les métiers badgés, c’est-à-dire qui requièrent l’obtention d’un titre de circulation délivré par le bureau local de sûreté d’Aéroports de Paris, nécessitent un casier vierge, mais aussi d’être véhiculé pour être mobile sur la plateforme, ou d’accepter de travailler avec des horaires décalés.
Comment travaillez-vous avec les entreprises de la plateforme aéroportuaire ?
La plateforme aéroportuaire rassemble tous les secteurs d’activité, et toutes les tailles d’entreprise. Nous collaborons avec certaines depuis plusieurs années, mais nous avons aussi régulièrement des entreprises qui viennent nous voir pour la première fois.
Dans tous les cas, quand une entreprise arrive avec un besoin, nous commençons par regarder ce que nous avons dans nos fichiers de demandeurs d’emploi. Nous consultons, également, nos partenaires : des centres de formation, le groupement Paris CDG Alliance, l’espace d’orientation Air emploi ou encore l’association Papa Charlie. Puis nous imaginons la mécanique que nous pouvons mettre en place.
Avez-vous des exemples d’actions mises en place pour les entreprises ?
Nous organisons, notamment, des sessions de recrutement. Elles peuvent prendre différentes formes. Nous pouvons inviter des demandeurs d’emploi ayant répondu à une offre ou identifier des demandeurs d’emploi et proposer ensuite à l’entreprise de leur présenter son offre. Il n’y a pas de fréquence établie, c’est vraiment en fonction de la demande des employeurs.
Mais, au-delà de ces sessions de recrutement, nous mettons en place bien d’autres types d’actions : forums, jobs dating… Nous utilisons aussi le recrutement par simulation pour les postes n’exigeant ni CV, ni expérience particulière. Dans ce cas, seules les capacités et la réussite au test comptent.
Certains évènements accueillent jusqu’à un millier de personnes. Parfois, les demandeurs d’emploi viennent de toute la France. Quand nous recrutons pour des métiers peu qualifiés, ce sont plutôt des riverains issus du bassin qui entoure la plateforme : Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Val d’Oise… mais aussi parfois Oise et Aine.
Quels sont vos liens avec la Maison de l’Environnement et du Développement durable ?
La Maison de l’Environnement et du Développement durable met des locaux à notre disposition lorsque nous organisons des sessions de recrutement.
Chaque année, nous mettons aussi en place le forum job d’été et emplois saisonniers qui permet de recruter dans des secteurs variés : services à la personne, accueil, vente, restauration ou encore nettoyage de avions.
Quel conseil pouvez-vous donner à un demandeur d’emploi ?
Des correspondants aéroportuaires sont disponibles dans une quarantaine d’agences autour de la plateforme Paris-Charles de Gaulle. Les demandeurs d’emploi peuvent les solliciter pour toutes leurs questions sur les métiers et les recrutements de l’aéroport !