En première ligne pour porter secours, le pompier aéroportuaire joue un rôle clé dans la prévention des incidents. Il doit faire preuve de sang-froid, d’engagement et d’esprit d’équipe pour réussir ses missions.
Les pompiers en exercice sur un avion, Paris-Orly
Les pompiers en exercice sur un avion, Paris-Orly
Les pompiers en exercice sur un avion, Paris-Orly
Les pompiers en exercice sur un avion, Paris-Orly
Pompier d’aéroport, un métier d’action
« Être pompier aéroportuaire c’est lutter contre les incendies tout en œuvrant pour le sauvetage des personnes : les passagers, les membres de l’équipage de cabine, etc. », souligne Freddy Berneron. Son champ d’intervention est très large car il ne se limite pas au tarmac et englobe, selon les besoins, l’ensemble de l’emprise aéroportuaire. « Pour Paris-Orly, cela couvre l’aéroport, les bâtiments, les hôtels, les aérogares, les lignes de transport adjacentes… », précise-t-il. Ce cadre de travail comporte des règles, des technologies et des risques spécifiques. C’est pour cette raison que les pompiers d’aéroport suivent une formation initiale spécifique.
Une bonne condition physique est indispensable pour faire ce métier. Sans oublier, la maîtrise de l’anglais qui est nécessaire pour communiquer avec les passagers et les équipes.
Responsable du SSLIA de Paris-Orly
Un métier aux multiples facettes
La journée type d’un pompier du Groupe ADP commence par un briefing qui porte notamment sur les vérifications à faire. Il est suivi de séances d’instruction avec un apprentissage théorique et/ou pratique, puis d’un temps accordé à l’entretien des véhicules et aux entraînements sportifs. Cependant, en réalité, « aucun jour ne se ressemble », explique Freddy Berneron, « car notre planning peut à tout moment être chamboulé par une intervention, des visites ou des exercices ». Le maître-mot du quotidien de Freddy est l’adaptation. « Chaque intervention est différente et les évolutions technologiques du secteur de l’aérien font évoluer le métier ». Du développement de l’hydrogène aux biocarburants, de la robotique à la prise en compte des nouveaux risques terroristes et à la préparation d’un flux inédit de passagers lors des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024… Tous ces enjeux font que le métier de pompier d’aéroport doit s’adapter en permanence ! « C’est pourquoi, au sein du Groupe ADP, nous nous formons en continu ».
Être pompier d’aéroport, c’est être au cœur des transformations du monde de l’aérien.
Un cadre de travail unique au sein du Groupe ADP
Paris-Orly a accueilli plus de 29 millions de passagers en 2022, et autant de risques d’incidents, des plus simples aux plus complexes. Son équipe de pompiers s’est fixée un objectif opérationnel de 2 minutes pour intervenir en tous points de piste. Cela suppose une organisation bien rodée. « Puisque la sécurité du terminal doit être assurée 24 heures sur 24 et 365 jours par an, nos équipes de pompiers se relaient et cela peut impliquer un travail en horaires décalés », précise Freddy. Dans un souci d’amélioration continue, le Groupe ADP adapte en permanence ses outils de travail et ses formations aux nouveaux enjeux. Aux côtés du secourisme et de la prévention, la protection de l’environnement occupe une place croissante dans les formations, en cohérence avec le plan stratégique « 2025 Pioneers » qui vise à créer un nouveau modèle aéroportuaire.
Nous sommes formés à l’utilisation de lances à incendie nouvelle génération qui réduisent la consommation d’eau et l’utilisation de produits d’extinction qui peuvent être polluants.
En constante évolution, le métier de pompier aéroportuaire suit de près les nouvelles technologies afin d’adapter au mieux ses actions de secourisme et de prévention. Un investissement personnel au quotidien est nécessaire pour réussir dans ce métier aux multiples facettes.