Les traces que vous pouvez apercevoir dans le ciel au passage d’un avion sont des traînées de condensation. Contrairement aux idées reçues, ce ne sont ni des gaz d’échappement, ni des délestages de kérosène !
Les traînées de condensation se manifestent de deux façons. Elles peuvent apparaître :
- Au bout des ailes de l’appareil ; elles sont alors le résultat de la condensation de l’air qui tourbillonne à l’extrémité des ailes ou des ailerons de l’avion, car il s’y produit une brusque chute de pression qui fait baisser la température. Si l’aéronef traverse une zone humide, les gouttelettes d’eau en suspension gèlent et créent des traînées blanches très brèves et volatiles (car les cristaux de glace se subliment rapidement !).
- En sortie de réacteurs ; elles sont aussi le résultat de la transformation de la vapeur d’eau en glace mais ont une durée de vie supérieure. Les gaz d’échappement qui s’échappent des réacteurs sont très chauds et très humides. En altitude, dans la haute troposphère notamment (entre 8 et 15 km d’altitude), ils subissent donc une expansion-décompression violente qui les refroidit très brutalement. Et pour cause : à cette hauteur, l’avion traverse des zones où l’air a une température moyenne de… -40°C ! Des cristaux de glace se forment alors spontanément si l’air ambiant est assez humide ou sont formés par les gaz d’échappement qui agissent comme noyaux de congélation s’il ne l’est pas.
Traînée de condensation en sortie de réacteurs
Ces traînées s’estompent en général rapidement par sublimation mais peuvent, dans certaines conditions d’hygrométrie (degré d’humidité de l’air) et de température particulières, se transformer en nuages artificiels relativement similaires à des cirrus allongés.