C’est le fruit d’une collaboration entre la direction de Paris-Orly, ECP (Engineering & Capital Projects) et l’agence d’aménagement paysager et urbain Champ Libre. Les espaces concernés dans un premier temps sont : le nord de la plateforme et les » ailes Delta » en pied des parking silo d’Orly4. « Le choix de variétés d’arbres locales, résilientes au dérèglement du climat, qui auront de forte chance d’arriver à maturité était essentiel pour concourir à la sauvegarde de notre patrimoine de biodiversité », souligne Sylvain Lejal, référent biodiversité à Paris-Orly et coordonnateur de ce projet.
Chênes, tilleuls, aliziers blancs, etc., plusieurs milliers de plants forestiers sont introduits au nord de la plateforme, les « ailes Delta » bénéficiant d’une autre ambiance, plus champêtre.
Lors de cette première phase, 200 arbres seront plantés jusqu'en avril prochain, nécessitant au préalable de préparer et de renaturaliser le terrain grâce au foin. Au total, terme ce seront 20 hectares qui seront dédiés à l'émergence de massifs paysagers ou forestiers grâce aux plantations de près de 12 000 arbres
« Notre choix s’est porté sur la création d’un pré-verger composé d’arbres fruitiers stériles, prunus et malus », explique Massimiliano Stagno, architecte paysagiste (ECPT), particulièrement impliqué avec Nesrine Bellarbi (ECPT). « Pour être en phase avec l’architecture routière et aéroportuaire de Paris-Orly, nous avons pensé au côté saisonnier des arbres. Les couleurs intérieures d’Orly 4 seront déclinées à l’extérieur grâce au changement de feuillage et de floraison au fil des saisons ».
Un peu d’histoire
En 1946, Aéroport de Paris se voit confier l’exploitation de l’aérodrome d’Orly, qui est rapidement modernisé pour en faire un aéroport international accueillant plus d’un millions de voyageurs dès 1948.
Inauguré en 1961 par le président Charles de Gaule, l’aérogare sud est alors la vitrine de la France des 30 glorieuses, attirant de nombreux visiteurs venant découvrir le nouveau terminal, ses abords et la vue privilégiée sur les pistes de décollages. En 1965, le bâtiment est le monument le plus visité de France, devant la Tour Eiffel avec 5 millions de visiteurs.
L’arrivée sur les terminaux est structurée, composée de grandes pelouses monumentales qui mettent en valeur les nouveaux bâtiments. Les pelouses sont nivelées pour accentuer les perspectives et pour faire reposer le bâtiment principale en hauteur, comme sur un piédestal.
Pelouses devant l'aérogare Sud en 1961
Une bande boisée borde de part et d’autre la route pour conforter cet axe et lui donner un caractère fort d’allée principale. L’arrivée aux terminaux est mise en scène, cherchant à valoriser le parcours dans des dimensions et une symétrie monumentale. Tout est maitrisé jusqu’au modèle de mât d’éclairage spécialement dessiné pour la RN7 et que l’on observe encore aujourd’hui.
Bande boisée aux abords de la RN7 en 1961