29/04/21 3 questions à

À la découverte de l’ULM à l’aérodrome de Meaux-Esbly

Vous le savez, nous abordons très régulièrement l'actualité de nos trois principaux aéroports parisiens, un peu moins celle de nos aérodromes civils d'aviation générale… remédions à cela ! Nous vous proposons aujourd'hui de découvrir le portrait de Christian, président de France ULM, qui nous parle du métier-passion qu'il exerce sur l'aérodrome de Meaux-Esbly.

ULM pendulaire - France ULM ©

ULM pendulaire - France ULM ©

EV : Bonjour Christian ! Pouvez-vous vous présenter ?

C : Bonjour ! Eh bien, je suis le président de France ULM, une association qui propose des formations pour devenir pilote et instructeur d’ULM et des baptêmes de l’air au grand public, sur l’aérodrome de Meaux-Esbly. Je suis aussi riverain de la plateforme, puisque j’habite à Montry, une petite commune située directement au sud de l’aérodrome.

Qu'est-ce qu'un ULM (Ultra Léger Motorisé) ?

1

C’est un aéronef monoplace ou biplace (il ne peut emporter qu’un passager maximum, en plus du pilote)

2

Il doit peser au maximum 300 kg pour un monoplace et 450 kg pour un biplace

3

Il doit être capable d’atterrir à une vitesse minimum de 65 km/h

4

Sa vitesse varie entre 60 km/h et 300 km/h en vol

EV : En quoi consiste votre activité ?

C : L’activité de France ULM s’articule en deux pôles. D’un côté, nous proposons des baptêmes de l’air et des vols d’initiation à nos publics, des « vols découvertes », de loisir, avec lesquels nous cherchons (et nous réussissons parfois !) à susciter des vocations. De l’autre – et c’est notre activité principale – nous formons des pilotes et instructeurs qui peuvent ensuite se diriger, pour certains, vers une activité aéronautique certifiée, professionnelle. Certains de nos anciens élèves sont par exemple entrés en aéroclub puis en école aéronautique après être passés par chez nous. Ils travaillent aujourd’hui pour de grandes compagnies aériennes !

EV : Pourquoi avoir choisi ce métier ?

C : Vous savez, avant d’être président d’association, je suis surtout un passionné d’aviation. Je suis à la fois pilote d’avions, de planeurs, d’hélicoptères… À un moment donné de ma vie, j’ai cherché à faire de cette passion mon métier en m’orientant vers le domaine de l’aviation de loisir certifiée. Le problème, c’est que lorsqu’on vole, on cherche toujours à piloter des engins plus grands. Et plus les machines sont importantes, plus cela vous coûte cher et, inévitablement, moins vous volez. Je me suis donc intéressé à l’ULM et j’en suis tombé amoureux. Ce sont des machines formidables, extrêmement basiques, qui me procurent un plaisir intense en vol.

Je me suis intéressé à l'ULM et j'en suis tombé amoureux.

Christian

Président de France ULM

EV : Qu’est-ce que cela vous apporte personnellement ?

C : Du contact avec les gens, des relations humaines. Comme je vous le disais, mon métier est ma passion. Et j’adore transmettre cette passion, notamment aux jeunes. C’est une vraie source de motivation pour moi que de réussir à les intéresser à notre discipline. Compte tenu de mes 20 ans d’expérience dans l’ULM, j’ai beaucoup de choses à raconter, à démontrer, à transmettre. Pour moi, c’est donc capital. Forcément, je réalise aussi mon rêve de voler, notamment sur les machines de classe 2 – le pendulaire – car ce sont celles qui me font rêver : on se place sur un chariot motorisé relié à une simple voile, on démarre le moteur et on décolle. À ce moment-là, on devient littéralement un oiseau. C’est vraiment magique !

EV : Quelle relation entretenez-vous avec le Groupe ADP ?

C : De très bonnes relations. Le Groupe ADP nous met à disposition un terrain magnifique d’une centaine d’hectares. Sur place, nous avons une équipe d’entretien à notre disposition avec qui nous entretenons des contacts continuels et permanents. La DGAC est également très présente sur le site puisque c’est un terrain contrôlé.

Aérodrome de Meaux-Esbly - France ULM ©

EV : Comment envisagez-vous votre rapport à l’environnement ?

C : Vous savez, en tant que pilotes, formateurs et examinateurs professionnels, nous sommes tous très sensibilisés à la question environnementale. Nous avons d’ailleurs à cœur de transmettre notre volonté de toujours tenir compte de l’environnement à chacun de nos élèves. En tant que riverain de l’aérodrome, je comprends aussi que l’on puisse percevoir certaines nuisances, surtout lorsque l’on n’est pas familiarisé avec notre discipline. De manière générale, nous sommes donc extrêmement attentifs au respect de l’environnement. Cela se traduit entre autres par l’utilisation de machines qui permettent une élévation assez rapide, aux moteurs silencieux et économes.

EV : L’ULM, c’est accessible à tout le monde ?

C : Tout à fait. C’est vraiment tout public, jeunes gens comme plus âgés. Il m’est arrivé de faire voler des personnes qui avaient autour de 90 ans. Chez nous, c’est également accessible aux personnes à mobilité réduite car nous disposons d’installations spécifiques pour pouvoir les emmener en fonction de leur handicap.

EV : Même aux personnes qui ont le vertige ?

C : Absolument. J’ai moi-même le vertige. J’ai une anecdote que je raconte très souvent à nos clients qui craignent de prendre de la hauteur : un jour, j’ai eu l’occasion de monter sur une toiture pour aller régler une antenne râteau. Une fois arrivé en haut, je suis resté accroché à la cheminée, tétanisé, incapable de redescendre. À tel point qu’il a fallu venir me chercher ! Pourtant, ça ne m’empêche pas de voler depuis plus de 20 ans sans jamais avoir eu peur du vide.

EV : Merci Christian !

C : Avec plaisir.

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