04/12/20 Actualités culturelles

Nos agents de prévention du risque animalier se forment en continu (et en pleine nature !)

Nos agents de prévention du risque animalier, que vous connaissez peut-être sous le nom "d'effaroucheurs", s'adaptent constamment à l'évolution de la faune présente sur les plateformes aéroportuaires, pour connaître et respecter au mieux la biodiversité locale.

Nos effaroucheurs en formation ©Jean-Pierre GABORIT

Nos effaroucheurs en formation ©Jean-Pierre GABORIT

Vendredi 13 novembre 2020, 9 heures.

Une petite dizaine de personnes est réunie au sein de la réserve naturelle de Saint-Quentin-en-Yvelines pour participer à un module de formation en ornithologie, qui se déroule pour la première fois hors les murs de nos aéroports. Et pour cause, il s’agit aujourd’hui pour les effaroucheurs de Paris Aéroport d’apprendre à identifier de nouveaux oiseaux qui pourraient arpenter l’espace aérien de nos plates-formes , en immersion totale, autour d’un des plus grands plans d’eau d’Île-de-France.

Des connaissances nécessaires à la sécurité des aéronefs

Le métier d’effaroucheur nécessite une (re)connaissance particulièrement pointue de la faune aviaire qui sillonne les cieux parisiens. Si nos agents du risque animalier sont extrêmement au fait des caractéristiques des espèces endémiques de nos plateformes, la possibilité de rencontrer d’autres oiseaux, plus rares, impose qu’ils se forment perpétuellement à leur identification.

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espèces d'oiseaux recensées sur nos aéroports franciliens

Et l’immense zone humide yvelinoise, qui est située à seulement 30 kilomètres au sud de Paris-Orly, permet de rencontrer des spécimens venus de tous horizons ; entre hérons blancs, bernaches du Canada, bécassines des marais et autres canards plongeurs, le bestiaire ornithologique de Saint-Quentin-en-Yvelines est effectivement empli d’oiseaux en migration aussi exotiques que susceptibles d’atterrir sur nos pistes.

Des volatiles aux comportements spécifiques

Tout l’intérêt d’une telle formation réside dans le fait que chacun des spécimens étudiés dispose de particularités physiques et de « caractères » propres. L’enjeu de leur bonne identification à vue est donc de pouvoir anticiper au maximum leurs comportements : la mouette aura ainsi tendance à être très têtue quand le pigeon ramier semble apprécier traverser les pistes brusquement et en nuée.

Ajoutez à cela l’impact des facteurs environnementaux sur les oiseaux  – l’orage les rend relativement nerveux par exemple – et vous obtenez de nombreux paramètres complémentaires qu’il faut connaître sur le bout des doigts.

Effaroucher, ne pas prélever

Les agents de prévention du risque animalier ont pour mission première et principale de repousser les volatiles afin d’éviter les collisions animalières pour la sécurité des passagers, des personnels navigants, des avions au décollage et à l’atterrissage et pour eux-mêmes. Aussi disposent-ils de tout le matériel nécessaire à effrayer et faire fuir les oiseaux comme :

  • Des effaroucheurs électroniques qui diffusent des cris de détresse d’oiseaux préenregistrés
  • Des fusées détonantes, crépitantes ou sifflantes tirées depuis un pistolet propulseur

Les 3 aéroports franciliens ont également été aménagés et sont entretenus de façon à gérer leur attractivité pour ne pas favoriser l’installation des oiseaux. Il n’y a ainsi aucun arbre, les points d’eau sont sécurisés et l’herbe est fauchée plus ou moins haute en fonction des zones et des saisons. L’on parvient ainsi à limiter drastiquement le prélèvement des oiseaux, qui ne se s’effectue qu’en ultime recours.

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