29/07/23 Nos initiatives pour l'emploi

Partager la passion de l’aéronautique à l’AFMAÉ : interview croisée

L’AFMAÉ (Association pour la Formation aux Métiers de l’Aérien) ouvre de nouveaux horizons à ses élèves. Précédemment, nous avions interrogé Magali Jobert sur son rôle de Déléguée générale et Directrice du CFA des métiers de l'aérien de l’AFMAÉ. Nous l’avons aujourd’hui invitée à échanger avec Andreas Akiki, en formation de mécanicien depuis plus de 2 ans. Découvrez l’univers et les atouts d’une école tournée vers l’avenir.

Salle de cours de l'AFMAÉ

Salle de cours de l'AFMAÉ

Créée en 1996, l’AFMAÉ forme en apprentissage des mécaniciens, des techniciens, des agents d’escale et de Personnels Navigants Commerciaux (PNC). Pour la formation initiale comme pour la formation continue, l’AFMAÉ s’appuie sur de nombreux partenariats pour construire l’avenir professionnel de ses élèves.

D’où vient votre passion pour l’aéronautique ?

Magali Jobert : Travailler dans le secteur aérien était une vocation car j’ai commencé ma carrière à 19 ans en tant que mécanicienne aéronautique chez Air France Industries. Si j’ai ensuite occupé divers postes d’exécutante, d’encadrante et de dirigeante, le fil rouge de mon parcours est l’industrie du transport aérien. Je me retrouvais pleinement dans la mission de l’AFMAÉ qui est de former aux métiers de l’aérien pour aider les industriels et les compagnies. C’est pourquoi je suis devenue en 2021 sa Déléguée générale et la Directrice du CFA des métiers de l’aérien.

Andreas Akiki : J’ai toujours été passionné par l’aviation. J’ai d’abord suivi une formation de pilote de ligne et de golfeur professionnel en sport études. Je suis pour cela parti en Californie aux États-Unis avec une bourse. Alors que j’avais pratiquement terminé ma formation de pilote de ligne, le métier de mécanicien m’attirait pour son niveau de responsabilité important. J’ai alors intégré l’AFMAÉ à l’âge de 25 ans en POEC (préparation opérationnelle à l’emploi).

 

Ayant étudié aux États-Unis, je trouve que l’AFMAÉ est dans la même dynamique qu’une école américaine avec ses nombreuses entreprises partenaires, des intervenants experts et une vision résolument tournée vers l’avenir.

Andreas Akiki

En quoi consiste cette formation POEC ?

Andreas Akiki : C’est une préparation au métier de mécanicien (e) aéronautique. Étant donné que le milieu de la mécanique aéronautique m’était étranger, cette préparation de 3 mois m’a permis de prendre mes repères pour ensuite intégrer Dassault Aviation à Argenteuil dans le cadre d’une alternance sur la mécanique structure. J’ai ainsi découvert le métier d’ajusteur monteur dont le rôle est d’assembler les pièces de l’avion, notamment les rivets qui sont frappés avec un pistolet pneumatique. C’est une mission très technique, qui nécessite  un véritable savoir-faire. J’ai ensuite obtenu mon Bac pro aéronautique option structure et souhaite désormais travailler dans l’avionique. Cela recouvre l’ensemble des équipements électroniques, électriques et informatiques qui aident au pilotage des avions. Je vais intégrer Daher qui est dédiée à la maintenance des jets Falcon. À l’appui de ces expériences enrichissantes, ma formation à l’AFMAÉ m’aide à progresser chaque jour dans mon métier de mécanicien.

Magali Jobert : La préparation opérationnelle à l’emploi est destinée aux élèves qui se posent des questions sur leur orientation. Au cours de ces trois mois, ils vont suivre des cours sur l’aéronautique et, si besoin, bénéficier de remises à niveau. Ils sont en petits groupes de 15 maximum. Nous les aidons à construire leur projet professionnel pour qu’ils aient ensuite la possibilité d’intégrer nos formations de mécanicien, en systèmes avionique ou en structure. Tournées vers l’insertion professionnelle, les POEC rassemblent des partenaires comme les opérateurs de compétences et Pôle Emploi.

Quel est le portrait-robot du candidat idéal pour l’AFMAÉ ?

Andreas Akiki : Il n’y a pas de profil type. L’âge des élèves va de 18 à plus de 30 ans. Les parcours scolaires sont aussi très variés : BEP, CAP, reconversions professionnelles… Ce qui est vraiment important, au sein de l’AFMAÉ, ce n’est pas tant d’où l’on vient mais notre degré de discipline et de rigueur car l’aérien est un secteur exigeant, soumis à une réglementation stricte .

Magali Jobert : L’aérien demande en effet de développer des qualités professionnelles et humaines à la hauteur des exigences de sécurité des constructeurs et des exploitants. La rigueur, l’engagement, le sens des responsabilités, la curiosité, l’intégrité, l’humilité sont des qualités qui sont développées au CFA et dans l’entreprise partenaire. Elles sont recherchées dès la sélection des candidats. Nous évaluons, en effet, leur appétence pour l’aérien, leur savoir-être, ainsi que le niveau d’anglais pour ceux qui se destinent aux filières commerciales.
A noter, nous facilitons, en parallèle, la vie extra-professionnelle des élèves à travers des aides au transport, au logement et à la restauration.

Pourquoi les partenariats avec des entreprises sont-ils au cœur de l’AFMAÉ ?

Magali Jobert : Dans le secteur de l’aérien, que vous soyez hôtesse de l’air, agent d’escale ou mécanicien avion, c’est l’alternance qui fera la différence auprès des entreprises. C’est pourquoi l’alternance et l’intervention de professionnels sont au centre de notre pédagogie. En pratique, nous fonctionnons à l’inverse d’un CFA standard car ce sont les entreprises qui viennent nous chercher. Elles démarchent l’AFMAÉ car elles ont besoin de profils et de spécialités, par exemple sur la structure ou l’avionique. Les entreprises nous demandent des élèves diplômés, de notre côté nous allons chercher des candidats que nous formons et proposons aux acteurs de l’aérien.

Aujourd'hui, nous rencontrons une pénurie de candidats face à de nombreuses demandes de contrats des entreprises. Nous recherchons encore des candidats pour la rentrée 2023-2024

Magali Jobert

Andreas Akiki : Mon parcours est la preuve du fonctionnement de ce système. Son avantage, c’est qu’il nous permet de tester un métier sur le terrain auprès d’entreprises prestigieuses pour voir s’il nous plaît. Nous avons ensuite la possibilité de changer de voie si besoin. Quelle que soit la spécialité, l’avantage de l’AFMAÉ est de terminer la formation avec un diplôme reconnu et qui a de la valeur.

Quels sont les débouchés après l’AFMAÉ ?

Magali Jobert : Nous formons avec succès à l’aérien d’aujourd’hui et de demain. Nous considérons nos étudiants comme des jeunes professionnels plutôt que des élèves. Nous accompagnons les mutations du secteur, par exemple en accueillant le Pipistrel Velis Electro, avion léger biplace monomoteur 100% électrique, ou encore en contribuant à féminiser les métiers. Le secteur de l’aérien est aujourd’hui encore assez méconnu. Il va bien au-delà des pilotes et des PNC (Personnel Navigant Commercial) avec une vraie diversité et richesse de métiers. L’AFMAÉ est une porte ouverte sur cet univers-là…

450

apprentis l’année dernière, nous avons eu 95 % d'emplois et 5 % de poursuite d'études, donc 100 % de placement !

Andreas Akiki : En intégrant l’AFMAÉ, nous rejoignons la grande famille de l’aérien. L’école cultive un esprit d’entreprise et nous savons que nous collaborerons avec des anciens étudiants et des formateurs qui deviendront peut-être ensuite nos collègues ! L’AFMAÉ propose des formations pour tous les passionnés d’aéronautique, de la formation en alternance à la formation certifiante. Comme Andreas, venez vivre votre passion pour l’aérien en franchissant les portes de l’AFMAÉ !

 

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